Le tendon d’Achille est extrêmement sollicité au quotidien et fait l’objet de micro lésions qui cicatrisent spontanément, lorsque l’organisme n’arrive plus à suffisamment guérir ces lésions, le tendon souffre de manière chronique et s’épaissit, c’est ce qu’on appelle la tendinopathie d’Achille.
Elle peut être située au niveau de l’insertion du tendon sur le calcanéum à cause d’une excroissance osseuse sur ce dernier qui génère un conflit avec le tendon, c’est la maladie d’Haglund. Elle peut également être située dans le corps du tendon 4 à 5 cm au dessus du calcanéum, on constate alors un aspect épaissi et fusiforme du tendon.
Un tendon d’Achille atteint de tendinopathie chronique est beaucoup plus à risque de rompre même sur un traumatisme mineur.
Le traitement médical consistera à prendre des anti-inflammatoires per os (AINS), à faire de la physiothérapie avec des étirements spécifiques et aussi à réaliser des infiltrations de PRP. Attention, les infiltrations de corticoïdes sont à proscrire car elles fragilisent le tendon et augmentent le risque de rupture.
Le traitement chirurgical d’une tendinopathie en plein corps consiste à réaliser des incisions dans les zones inflammatoires du tendon entraînants l’activation du processus de cicatrisation. Il existe souvent dans ces cas là un raccourcissement du tendon qui sera traitée par une section partielle ou parfois complète du tendon gastrocnémien (intervention de Strayer) permettant de diminuer la tension sur le tendon d’Achille. Il n’y aura pas d’appui les 3 premières semaines associé au port d’une attelle en résine puis il sera repris partiellement pour les 3 semaines suivantes.
Si il s’agit d’une tendinopathie par conflit osseux (maladie d’Haglund), le traitement consistera en une résection du coin osseux du calcanéum responsable du conflit. Ici l’appui sera repris immédiatement après l’intervention.